Wellington


A bord du ferry, nous quittons l’île du sud pour rejoindre Wellington, sur l’île voisine. Lorsque nous partons, il pleut. Mais bien vite, le ciel se dégage et nous permet de profiter de la beauté de la baie. Il y a comme un petit air des fjords de Milford Sound, sauf qu’il s’agit des Marlborough Sounds. La traversée est un peu houleuse, quelques nausées passagères, nous en profitons pour nous reposer dans le luxueux ferry. A 200 euros la traversée, c’est le minimum. En moins de 4 heures, nous arrivons sur l’île du nord. Au sud de l’équateur, le Nord a une bien meilleure réputation ! On s’approche de l’équateur, c’est chaud, ça brûle, gâter le coin.

Le soleil se couche dans peu de temps, nous rejoignons un camping à quelques dollars à une 20aine de kilomètres de Wellington.
Le lendemain,nous partons à la découverte de la ville. Le musée Te Papa, incontournable car vraiment très intéressant et gratuit. A côté l’exposition « Gallipoli: The scale of our war » nous a vraiment plu, l’interaction, la mise en scène et la direction artistique est réussie. L’histoire de la guerre est interactive. Il y a des tiroirs à ouvrir pour y découvrir des histoires, des expériences à vivre et à ressentir. Des sculptures de 2,4 fois la taille humaine représentent des scènes de guerre de façon tellement réaliste que ça en est émouvant. Et en plus elles ont été réalisées par le studio Weka, le même que pour le Seigneur des Anneaux. Des témoignages de combattants rendent encore plus réalistes ces tableaux. Nous avons passé 3 heures en tout dans le musée et une bonne partie dans cette expo.

 

C’est pas tout mais un musée ça creuse, allons manger un Mc Do. Nous découvrons Cuba Street, rue emblématique de la ville et faisons nos emplettes alimentaires avant de rejoindre la voiture garée prêt du Mont Victoria. La vue est jolie mais on a un peu regretté de s’être garés si haut. On a voulu stationner gratuitement, du coup ça se mérite.

Après deux campings gratuits et donc sans douche nous décidons d’aller à la piscine pour se laver. Attendez, je vous vois venir, « ouaii franchement c’est dégueulasse pour ceux qui font des longueurs après.. » Nous sommes passés à la douche AVANT ! Pour 4 dollars chacun nous profitons de la piscine et d’une douche chaude illimitée. Illimité ne veux pas dire vider les nappes phréatiques, mais simplement de ne pas avoir un compteur qui te dit « Plus que 37 secondes d’eau chaude ! » 


Tongariro


C’est tout propres que l’on se dirige vers un petit trek de 19km. Une des plus belles randonnées au monde se trouve sur l’île du nord de la Nouvelle-Zélande. Évidemment, nous n’envisageons pas de la louper mais le temps n’est pas sympa avec nous. Au point information, on nous conseille de ne pas se lancer car la visibilité est mauvaise à cause du temps. On hésite longuement et on se fait quand même embarquer au dernier moment par Franzesca et Benjamin, le couple d’allemands que nous croisons souvent depuis le début de notre périple. A en croire la météo, le temps ne sera pas si terrible. Et puis c’est frustrant d’être si près d’une si belle randonnée et de ne pas la faire. Alors on tente le coup. Nous dormons dans un camping gratuit proche du Trek,  la pluie ne fait que tomber. On espère que ça sera différent le lendemain.

Nous hésitons d’autant plus que cela va nous coûter un peu cher. La randonnée est gratuite mais Il faut savoir qu’ils ont limité le temps de stationnement à 4h dans le parking du départ, pour une randonnée de 19km. Soit tu es rapide ou sois tu paies. La solution si vous n’êtes pas un guépard est de vous garer au parking de l’arrivée et de prendre une navette jusqu’au début. Comme ça, vous retrouvez votre voiture à la fin du Trek. Mais le prix de cette navette est de 30 dollars par personne. Avec Franzesca et Benjamin, on réfléchit à un stratagème pour ne pas payer si cher. On réussit à diviser le prix par deux en rusant. Les garçons nous déposent au début de la rando et vont ensuite se garer à la fin pour prendre la navette. 2 billets achetés au lieu de 4 ! Malinx le lynx.

Comme prévu, le lendemain nous attendons les garçons au départ puis commençons la rando tranquillement en ralentissant le rythme. Le temps est magnifique à l’aube. La rando consiste à monter pendant toute la première partie, les paysages sont très beaux, c’est désertique, on se croirait sur la lune ou dans le seigneur des anneaux. Ou alors la lune du seigneur des anneaux… Plus on monte, plus le vent se lève, au sommet, un brouillard épais s’installe. La fraîcheur s’invite, on enfile nos vêtements chauds. De l’autre côté, le décor n’est pas celui dont nous rêvions. La pluie fine et le brouillard nous empêchent de voir les lacs colorés que nous étions venus chercher. Le parcours fait 19 kilomètres et traverse des décors différents dont nous n’avons malheureusement pas la chance de profiter. En marchant sur le sentier, nous imaginons les paysages magnifiques grâce aux photos et vidéos que nous avons pu voir sur les blogs de voyageurs. On pourra dire qu’on l’a fait mais on regrette un peu le ciel bleu. Après le Machu Picchu, les fjords de Milford, le Tongariro sous un air mystique.

Nous faisons ensuite route vers le lac Taupo. Il s’agit du plus grand lac de la Nouvelle-Zélande mais pas forcément du plus beau. Beaucoup d’activités sont proposées comme le paddle ou le canoë. On se contente de se balader un peu autour et nous voyons nos premiers signes noirs, ils sont très élégants et absolument pas sauvages. Nous parlons de l’animal, n’est-ce pas. 


La vallée geo thermale


La région de Rotorua est dotée d’une activité géothermale importante. Un des sites les plus importants mais surtout le plus touristique est Wai O Tapu. Pour une vingtaine d’euros par personne, vous pouvez voir la champagne pool, la Lady Knox geyser ou encore des lacs colorés dû à différentes réactions chimiques. Honnêtement, pour nous le prix était trop élevé d’autant plus qu’en cherchant un peu, il est possible de visiter différents sites isolés avec des choses similaires. Puis comme nous sommes des économes nous ne voulons pas éplucher le porte-monnaie ! On commence par les muds pool, un grand bain de boue bouillonnant entre 60 et 80 degrés. Ca pue, l’odeur de soufre y est forte, un peu comme partout autour de Rotorua, la ville ressemble à une salade d’oeufs durs géante. Evidemment, ce n’est pas fait pour s’y baigner. Alors pour se détendre un peu, nous prenons le chemin de Kérosène creek, une rivière à 35 degrés. La source chaude souterraine remonte dans les eaux froides de la crique et permet d’avoir une eau à température agréable pour se baigner / doucher. On se lave ensuite car le gel douche parfum foetus de poule n’est pas affriolant.

La balade nous mène ensuite vers Crater Lake, un lac bleu vert entouré d’une montagne colorée. Le plus impressionnant c’est que cette activité géothermale se trouve également dans le centre ville de Rotorua. En se baladant dans les rues, nous découvrons le Kuirau parc où plusieurs bains bouillonnent, la ville entière respire l’embryon pullulant d’une terre en chaleur.

Le village Maori d’Ohinemutu est un quartier Maori où vit encore cette population. Il y a une église et une école avec des statuettes représentant la culture. Les habitants ont bâti des cheminées dans leur jardin pour laisser échapper ces fumées. C’est assez incongru de construire un village sur une terre aussi incertaine et fumante.


La péninsule de Coromandel


Très connue pour Cathedral Cove et les différentes plages qu’il y a autour. C’est surtout du repos que nous venons chercher sur cette partie de l’île. 

L’incontournable plage qui a servi au tournage de Narnia se trouve au bout d’un long chemin. Un parking gratuit, fait assez étonnant d’ailleurs, est mis à la disposition des visiteurs. Pour rejoindre la plage, soit vous marchez quelques kilomètres, soit vous prenez la navette payante qui vous rapproche mais ne vous emmène pas au bout de toute façon. 

Sur la péninsule de Coromandel on commence à ressentir la fin du roadtrip, on prend alors le temps de se poser sur la plage, et profiter. Rouler moins pour profiter plus, tel sera notre slogan pour les prochains jours.

Voilà, c’est fini, on va pas s’dire au revoir comme sur le quai d’une gare. On ressort les sacs, on nettoie vite fait notre petit Aragorn et on se dirige vers Auckland. C’était vraiment chouette de découvrir la vie en van et c’est avec un gros pincement au coeur que nous lui faisons nos adieux. Peut être après demain je te retrouverai Mais c’est fini…hum, c’est fini. Le lendemain, il partira déjà vers de nouvelles aventures avec d’autres voyageurs. Nous avons 5 jours pour profiter d’Auckland et surtout recharger les batteries avant de partir pour l’Asie. 


Auckland, le petit San Francisco


Pour des questions économiques, nous logeons dans le quartier de Takapuna, relativement près du centre d’Auckland. Il suffit de traverser le pont pour s’y rendre. Nous avons trouvé ce airbnb tout confort dans une famille visiblement assez aisée. Des maisons toutes plus modernes les unes que les autres, autant de voitures que de garages. C’est pas trop notre catégorie sociale mais c’est intéressant de le découvrir. 
Le centre d’Auckland quant à lui nous a rappelé San Francisco, des quartiers plutôt calmes et charmants à côté de rues malodorantes occupées par des mendiants. Une avenue principale pleine de magasins et de fast food. Finalement, ici on se croirait un peu aux États-Unis.

 

La ville d’Auckland est composée d’un grand nombre de volcans. Le plus connu est le mont Eden c’est d’ailleurs le seul que nous visiterons. Nous sommes ici pour nous reposer on vous le rappelle. Mais c’est à pieds que nous le rejoignons, eh oh tu es sur Globe-trottants ! Nous passons par Albert Parc, le quartier universitaire avec ses écoles très réputées et enfin Auckland Domain. L’ascension du Mont Eden n’est pas de tout repos mais une fois arrivés en haut, la vue sur Auckland est à 360 degrés, ça vaut vraiment la peine.

 

Le quartier près du port nous a beaucoup plu également. L’arrivée de la Volvo Ocean Race a eu lieu il y a quelques jours et un festival commence. Le quartier est donc très animé. Les équipages de voilier rencontrent les riches propriétaires de yacht dans les bars huppés aux alentours.

Au milieu de tout ça, nous retrouvons nos allemands préférés autour d’une dernière bière. Nous souhaitons leur faire découvrir la gastronomie française. En route vers la crêperie française Le garde Manger. A l’autre bout du monde on partage un plat gaulois et un cidre breton avec des allemands. En plus de ça, il est vraiment bon. 

Comme la météo néo-zélandaise est très capricieuse, c’est après le passage d’un deuxième cyclone que nous mettons les voiles vers Bangkok. 

Voilà, c’est fini.

On a aimé :

Le musée Te Papa. Incontournable!
Se baigner dans les sources d’eau chaude à Kerosene Creek.
Se balader dans un vrai village Maori.
Profiter des plages désertes sur la péninsule de Coromandel.
Dormir dans le van avec des températures plus douces.

On a moins aimé :

Faire la randonnée du Tongariro avec un sale temps.
Refaire nos sacs et devoir quitter notre petit van.


Vidéo  


 

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